Association à but non lucratif créée en 2021, Playful se dédie à la valorisation et au développement de la médiation culturelle autour du jeu vidéo.
Cet axe directeur l’a amené à concevoir la plateforme web sur laquelle vous vous trouvez (coucou).
Vous trouverez sur cette plateforme :
En définitive, Playful se propose d’incarner un intermédiaire facilitateur pour accompagner les professionnel·les des lieux culturels dans leur désir d’apporter de nouvelles expériences fédératrices à leurs spectateur‧rices.
Si vous voulez associer le jeu vidéo avec votre projet culturel ou pédagogique, vous êtes au bon endroit.
On espère que vous trouverez sur Playful, le terreau idéal pour faire germer vos envies ! 🌱
Ça commence avec un papier griffonné sur le bureau marseillais d’Alexandre Suzanne.
Une ébauche de projet, qui sonne comme un rêve, appelé le Game Tour. C’est l’idée d’emmener une joyeuse équipe en itinérance à bord d’un van-ludothèque qui s’arrêterait sur les places publiques des villes et des villages pour y faire découvrir des jeux vidéo méconnus et accessibles à toutes et tous.
Et l’itinéraire ressemblerait à une manette, tiens !
En creusant cette idée, le Game Tour prend une autre forme et ouvre des perspectives plus larges d’un projet à mener sur le long terme : faciliter l’accès et mettre en avant les diverses facettes du jeu vidéo dans des lieux culturels pour créer des rencontres et des discussions entre néophytes et confirmés.
Plus tard, des études et un mémoire à l’école de cinéma La Fémis donnent l’idée à Alexandre de proposer des séances de projection de jeux vidéo dans les salles obscures. Car si après tout, l’idée est de vulgariser le média et d’en proposer une introduction douce et bienveillante, alors autant le faire avec style et auprès d’un public varié !
Les bonnes conditions techniques des cinémas offrent un écrin idéal pour interroger toute la porosité entre ces deux formes audiovisuelles. De plus, la médiation du jeu vidéo s’est développée depuis longtemps dans d’autres lieux culturels comme les médiathèques, et les cinémas toujours en recherche d’innovation auraient de quoi s’en inspirer.
C’est donc tout d’abord via un ciné-jeu vidéo club étudiant Les Séances Vidéoludiques que les premiers tests ont lieu. A chaque séance du cycle, un jeu narratif est proposé en intégralité sur grand écran et les spectateur.trices se passent la manette et s’entraident jusqu’à parvenir au bout de l’histoire. Ce crash-test dans un cadre étudiant parisien puis au cinéma Star de Strasbourg confirme que l’intuition était bonne : il y a un quelque chose d’excitant à jouer ici !
C’est avec cette idée en tête et dans le contexte post-covid où les cinémas se remettent en question sur leur rôle et leur politique d’animation envers les publics 15-25 ans qu’Alexandre postule au programme d’accompagnement Futura Cinema. Au sein de ce programme d’incubation, il fait la rencontre d’Olivier Gouttenoire, coordinateur et médiateur au sein du réseau de cinémas GRAC en Auvergne-Rhône-Alpes et de Nicolás Román Borré, chargé de projet du cinéma Gyptis à Marseille. Raccord sur les idées et leur mise en place, le trio acte la création de l’association Playful en fin 2021.
Le lancement de Playful se fait de concert avec le développement d’une initiative émanant d’une autre association.
Depuis 2018, le réseau De la Suite dans les Images, qui réunit les cinémas de proximité du Nord et du Pas-de-Calais, mène Cinéma & Jeu Vidéo (C&JV).
Ce programme d’actions qui porte bien son nom a pu voir le jour par l’initiative de David Broutin, directeur de De la suite dans les images, par le soutien de Cyril Cornet, conseiller cinéma à la DRAC Hauts-de-France et enfin par la curation et la connaissance du jeu vidéo de Mehdi Derfoufi, enseignant-chercheur en études postcoloniales, culturelles et de genre à l’université de Paris 8.
Cinéma & Jeu Vidéo vient interroger l’organisation de la salle de cinéma, le décloisonnement des arts et médias, (re)penser le rapport aux publics et leurs pratiques – en montrant à quel point le jeu vidéo a toute sa place dans la salle de cinéma.
En total accord avec cette démarche et ces valeurs, les deux structures travaillent main dans la main, notamment via Pierre Pedinotti, médiateur cinéma & jeu vidéo.
D’une certaine façon, Playful vient donner un écho national à cette démarche née dans la belle région des Hauts-de-France. Vous trouverez donc logiquement certains des contenus développés par Cinéma & Jeu Vidéo dans les Ressources du site.
Début du collectif ! D’autres médiateurs et médiatrices rejoignent l’association et mènent des actions partout en France – avec Pierre Larvol, Maud L’Helgouac’, Olivia Sadier et Hervé Tourneur.
Des formations sont conduites auprès des principaux réseaux territoriaux de salles de cinéma indépendantes (AFCAE, GRAC, CINA, CIBFC, Cinephilae...) et permettent d’essaimer une certaine approche de la médiation du jeu vidéo ainsi que sa mise en place technique.
Autre outil central de transmission, Alexandre écrit « Le Livre dont vous êtes le.la médiateur.trice du jeu vidéo » qui est publié durant l’été. Édité par l’association De la suite dans les images, il s’agit d’un ouvrage de formation. Il est conçu comme un condensé de retour d’expériences et une philosophie du contact avec les publics qui se présente sous la forme d’un livre-jeu narratif pensé pour ceux « qui sont »’nul·les »’ en jeu vidéo ». Tiré à 500 exemplaires, il est gratuit et distribué en main propre aux professionnel·les intéressé·es lors de rencontres et de formations. Aujourd’hui épuisé jusqu’à réédition.
Tout en assurant une veille sur les jeux adaptés en médiations et la croissance de son réseau, le collectif de médiateur·trices de l’association arrive à un point d’étape. La réflexion est de mise et on pense à de nouvelles façons de présenter les liens entre cinéma & jeu vidéo.
En s’inspirant de l’éducation aux images et aux médias, le collectif va construire de nouvelles formes d’ateliers à but pédagogiques. A l’instar de conférences ludiques et interactives ou encore de débats parents/enfants qui permettent de traiter de sujets de fond, de discuter avec les publics tout en ponctuant d’exemples, extraits de films ou parties de jeu vidéo à l’appui.
Changement de cap important : l’association ne cherche plus à organiser des animations pour le public en son nom mais à mettre en lumière les intervenant·es déjà existants qu’elle a pu rencontrer sur la route.
Dans cette optique, elle fait appel grâce au soutien du CNC au designer web Yoann Sirvin de l’agence NARO pour le développement d’une plateforme web. L’accent est mis sur l’aspect collaboratif, où chacun·e peut partager son expérience aux autres – ce qui vient en accord avec la volonté d’entretenir et de lier les contacts du réseau national tissé au fil du travail de terrain depuis 2021.
En interne, c’est aussi une passation qui s’opère puisqu’Alexandre part pour un nouveau voyage.
Si la priorité est de mettre à profit ce nouvel outil web, les perspectives d’évolution de l’association restent ouvertes (création d’un dispositif d’éducation à l’image au jeu vidéo, organisation de rencontres professionnelles…). Elles seront décidées de façon collégiale par l’équipe du nouveau bureau mené par Pierre Larvol.